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La RSE au service des PME, ou l’inverse ?

Publié le 09/11/2021

Les années 70 avec leur capitalisme sans borne visant un développement record sans souci du lendemain sont désormais loin. Aujourd’hui, il est devenu impensable pour une entreprise de croître sans prendre en compte les enjeux de nos sociétés.

Parmi ces enjeux, l’écologie est LA cause qui fait l’unanimité. Et les entreprises doivent montrer l’exemple. Quand on sait que 71%(1) des gaz à effet de serre sont émis par seulement 100 entreprises, beaucoup d’efforts restent à fournir… 

Mais si dans la conscience collective, le développement durable ne concerne que l’écologie, elle comporte en réalité 3 volets :

Le développement durable est à la jonction entre ces 3 notions, tient compte à la fois de l’écologie, du social et de l’économie.

« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »

- Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987) -

La prise en compte des salariés est donc un des piliers du développement durable. Beaucoup de salariés se plaignent de n’être considéré par leur employeur que comme une ressource remplaçable et dont le destin n’a finalement que peu d’importance.

La liste d’exemples pourrait être sans fin. Mais heureusement, il existe un domaine qui permet de regrouper ces différents enjeux : La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).

Quand on crée une entreprise, qu’elle soit « traditionnelle » ou une « start-up », réfléchir à sa politique de RSE devient incontournable.

Qu’est-ce que la RSE concrètement ? 

La RSE, Responsabilité Sociétale (ou Sociale) des Entreprises, regroupe l’ensemble des pratiques mises en place volontairement par les entreprises, les pratiques non imposées par la règlementation, et visant à répondre aux attentes communes des populations en termes de développement durable. La RSE est donc la réponse de l’entreprise aux enjeux du développement durable.

“C’est la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement se traduisant par un comportement éthique et transparent”.

- Norme ISO 26000, 2010 -

Malheureusement, pour beaucoup d’entreprise, la RSE est uniquement vue comme une forme de communication cherchant à enjoliver les pratiques réelles et flirtant parfois avec le « Greenwashing ».

EDF offre un bon exemple de ces pratiques plus que discutables : En 2009, la société lance une campagne de communication visant à promouvoir ses recherches et ses actions pour la lutte contre le réchauffement climatique. Seulement voilà, la recherche dans le domaine des énergies renouvelables ne représente que 2,1% de son budget R&D total. Surtout, le budget communication pour cette campagne aurait dépassé le budget R&D…

Les 7 piliers de la RSE

Pour que les actions d’une entreprise soient considérées comme faisant partie d’une démarche de RSE, elles doivent s’articuler autour d’un ou plusieurs des sept axes suivants (Norme ISO 26000) :

      1. La gouvernance de l’organisation : la stratégie globale de l’entreprise doit intégrer la RSE.
      2. Les droits de l’homme : Le respect du salarié mais aussi de la règlementation est primordial. Nouveauté récente, il faut veiller au respect de la vie privée et appliquer la RGPD.
      3. Les relations et conditions de travail : tous les salariés, quel que soit leur statut, doivent faire partie du dialogue social. La qualité des conditions de travail et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée doivent être au centre des préoccupations de l’entreprise.
      4. L’environnement : surement le pilier le plus connu de la RSE, celui qui vise à réduire nos impacts sur l’environnement. Chez A&M Advisory, par exemple, tous nos appareils électroniques sont des appareils reconditionnés.
      5. La loyauté des pratiques : Il s’agit d’avoir un comportement éthique avec chaque partie prenante. Respecter aussi bien les salariés que les fournisseurs ou les prestataires. Le mieux étant de tout formaliser dans des contrats.
      6. Les questions relatives aux consommateurs : Les consommateurs étant de plus en plus soucieux des problématiques de développement durable, il convient de permettre le discours et répondre à leurs questions avec transparence sur ces problématiques.
      7. Les communautés et le développement local : il s’agit de favoriser les partenaires locaux et de participer aux instances de développement local. L’objectif étant de nouer des relations et de partager les bonnes pratiques.

Toutes les entreprises peuvent améliorer leur « score RSE » en répondant à ces exigences.

La RSE comme raison d’être

Si, pour la majorité des entreprises, la RSE se développe en parallèle de leur activité principale, certaines ont fait de la RSE leur raison d’être. Ces entreprises cherchent à améliorer notre société dans son ensemble en proposant une expertise innovante dans le développement durable ou en finançant d’autres entreprises ayant la capacité de faire changer les choses.

Specialisterne et Time For The Planet en sont de bons exemples.

Specialisterne

Specialisterne met à disposition des entreprises des personnes atteintes d’autisme pour résoudre des problèmes de code informatique.

La démarche de cette entreprise est particulièrement marquante :

« Specialisterne est la première entreprise au monde à avoir envisagé l’autisme comme une variation cognitive susceptible d’enrichir la société et le monde du travail. »

Dans cette vidéo (en anglais), des managers expliquent l’intérêt de travailler avec une entreprise ayant une telle approche du monde du travail :

Prendre une difficulté, un handicap afin d’en extraire du positif et du profitable à tous, voilà le cœur même de la RSE.

Time for The Planet

Le postulat de cette entreprise est simple : le monde est dirigé par l’argent, il peut donc être transformé grâce à celui-ci. Et à ce jeu, Time For The Planet veut gagner pour le bien de tous.

L’objectif est de permettre à tout le monde de devenir actionnaire de l’entreprise, même avec seulement 1€, et de financer des entreprises cherchant à faciliter la transition énergétique avec l’argent ainsi récolté.

Leur mot clé ? L’open source ! Rendre les résultats des recherches et les innovations accessibles au plus grand nombre pour accélérer la multiplication des bonnes idées.

(1) Source : https://www.forbes.fr/classements/100-entreprises-responsables-rechauffement-climatique/

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